
EES 2025–2026 : voici comment fonctionne le nouveau contrôle des entrées et des sorties de l’espace Schengen
24 Octubre, 2025
Depuis le 12 octobre 2025, l’Union européenne a commencé à appliquer le nouveau Système d’entrée et de sortie (EES), une base de données automatisée qui remplace le cachet manuel des passeports aux frontières extérieures de l’espace Schengen.
L’objectif est clair : renforcer la sécurité, améliorer la gestion des flux migratoires et contrôler automatiquement les durées de séjour des visiteurs non européens.
Le système est en phase de mise en œuvre progressive et devrait être pleinement opérationnel en avril 2026, selon la Commission européenne et le gouvernement espagnol.
Qu’est-ce que l’EES exactement ?
Le Entry/Exit System (EES) est un registre numérique commun à tous les pays Schengen qui enregistre électroniquement les entrées et sorties des ressortissants de pays tiers voyageant dans l’espace européen pour de courts séjours (jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours).
Lors de leur première entrée après le 12 octobre, chaque voyageur devra enregistrer sa photo faciale et ses empreintes digitales, en plus des données de son passeport.
Lors des voyages suivants, le passage à la frontière sera plus fluide, car le système reconnaîtra automatiquement le voyageur grâce à la vérification biométrique.
Avec ce système, l’Union européenne vise à éviter les séjours irréguliers et à réduire la fraude à l’identité, en remplaçant le cachet physique par un contrôle automatisé et sécurisé.
Qui est concerné par ce nouveau contrôle ?
L’EES ne concerne pas tous les voyageurs, son application dépend du type de permis ou de situation de résidence.
Il s’applique à :
- Ressortissants de pays tiers voyageant dans l’espace Schengen pour des séjours de courte durée (90/180 jours), avec ou sans visa.
- Titulaires d’autorisations de résidence temporaire dans un pays Schengen (comme l’Espagne), sauf s’ils sont membres de la famille d’un citoyen de l’Union européenne. Dans ces cas, leur entrée ou sortie par une frontière extérieure sera enregistrée dans l’EES.
Il ne s’applique pas à :
- Citoyens de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de la Suisse.
- Membres directs de la famille de citoyens de l’UE titulaires d’une carte de séjour valide.
- Titulaire d’un permis de résidence de longue durée-UE ou d’un visa de longue durée.
En conséquence, les personnes titulaires d’une résidence temporaire en Espagne sont soumises à l’EES, tandis que les résidents de longue durée et les membres de la famille de citoyens de l’UE en sont exemptés.
L’EES affecte-t-il les déplacements à l’intérieur de l’espace Schengen ?
Non. L’EES s’applique uniquement aux frontières extérieures de l’espace Schengen, comme les aéroports, ports ou passages terrestres avec des pays n’appartenant pas à la zone.
Les déplacements à l’intérieur de l’espace Schengen (par exemple d’Espagne vers la France ou l’Italie) ne seront ni enregistrés ni contrôlés par l’EES.
La libre circulation entre les pays Schengen reste inchangée.
Aray Asociados rappelle que ce système n’introduit aucune surveillance interne ni contrôle des déplacements à l’intérieur de l’UE, mais se limite aux entrées et sorties vers ou depuis les pays tiers.
Sera-t-il utilisé pour vérifier si un résident en Espagne respecte les 183 jours minimum par an ?
Pas nécessairement.
L’exigence des 183 jours concerne principalement la résidence fiscale et, dans certains cas, la résidence effective prévue par la législation espagnole sur l’immigration.
L’EES n’enregistre pas les déplacements à l’intérieur de l’espace Schengen, il ne servira donc pas à calculer la durée de séjour en Espagne lorsque le résident voyage entre les pays de l’UE ou de la zone Schengen.
Cependant, le système enregistrera les entrées et sorties vers ou depuis les pays extérieurs à Schengen, ce qui pourrait fournir des informations complémentaires pour prouver ou vérifier les périodes d’absence du territoire européen.
En conséquence, l’EES ne sera pas utilisé directement pour contrôler la règle des 183 jours, mais les données des sorties extérieures pourraient avoir une valeur probante ou complémentaire dans certains cas administratifs ou fiscaux en Espagne.
Quel impact pour les titulaires d’une résidence temporaire ou de longue durée en Espagne ?
Pour les titulaires d’une résidence temporaire, l’EES s’appliquera bien.
Chaque fois qu’ils franchiront une frontière extérieure de l’espace Schengen (par exemple vers le Maroc, le Royaume-Uni ou les États-Unis), le système enregistrera leur entrée ou sortie, même si leur résidence principale est en Espagne.
En revanche, les résidents de longue durée-UE, ainsi que les membres directs de la famille de citoyens de l’UE titulaires d’une carte de séjour valide, sont exemptés d’enregistrement, conformément à la documentation officielle de l’Union européenne.
Durant les premiers mois de mise en œuvre (d’octobre 2025 à avril 2026), il peut y avoir des retards ou des contrôles supplémentaires aux frontières en raison de l’adaptation des systèmes.
Dans tous les cas, Aray Asociados recommande de voyager toujours avec des documents en cours de validité et, si la carte TIE est en cours de renouvellement, de porter l’autorisation de retour délivrée par le Bureau de l’immigration.
Qu’est-ce qui change pour les touristes ou visiteurs de courte durée ?
Pour les voyageurs non européens visitant l’espace Schengen comme touristes, le changement est significatif.
- Lors de leur première entrée après le 12 octobre 2025, ils devront fournir une photo faciale et des empreintes digitales, ainsi que les données du passeport.
- Lors des voyages suivants, le passage sera plus rapide grâce à l’identification biométrique automatique.
- Le système enregistrera numériquement le nombre exact de jours de séjour dans l’espace Schengen et émettra automatiquement une alerte en cas de dépassement des 90 jours autorisés.
De plus, l’EES permettra le partage d’informations entre les États membres, facilitant la détection d’abus de visas ou d’entrées multiples.
Protection des données et durée de conservation
Les informations seront stockées dans la base de données commune de l’UE, gérée par eu-LISA, avec une durée de conservation de 3 ans si le séjour est régulier, ou jusqu’à 5 ans en cas d’absence d’enregistrement de sortie ou de séjour irrégulier.
Les autorités nationales ne pourront accéder à ces données qu’à des fins migratoires, de contrôle frontalier ou de sécurité.
Calendrier officiel
- 12 octobre 2025 : début de l’application progressive de l’EES.
- D’octobre 2025 à avril 2026 : phase de déploiement progressif dans les aéroports, ports et frontières terrestres extérieures.
- 10 avril 2026 : mise en service complète prévue dans toute l’UE.
Aray Asociados recommande de voyager avec une marge de temps suffisante et de prévoir d’éventuels retards temporaires pendant cette période d’ajustement technologique.
Conclusion
Le nouveau Système d’entrée et de sortie de l’Union européenne constitue un progrès technologique majeur pour renforcer la sécurité et la gestion des frontières, mais n’altère pas la mobilité interne de l’espace Schengen ni les obligations des résidents en Espagne.
En résumé :
- Il concerne les visiteurs non européens et les titulaires de résidence temporaire lors des passages aux frontières extérieures.
- Il ne concerne pas les résidents de longue durée-UE ni les membres directs de la famille de citoyens de l’UE.
- Il ne servira pas à contrôler directement le respect des 183 jours de séjour minimum.
- Et il n’introduit aucun contrôle interne au sein de l’espace Schengen.
Chez Aray Asociados Lawyers · Advisers, nous rappelons à nos clients que la mise en œuvre de ce système ne modifie pas les règles de résidence en Espagne, mais peut entraîner des retards ou des vérifications aux frontières durant les premiers mois de transition.
Notre équipe est disponible pour conseiller sur les déplacements internationaux, les renouvellements de résidence et le respect de la réglementation européenne en matière d’immigration.

